Zéro compromis : les origines d’une motivation sans faille

FICHE D’IDENTITÉ

Eddie "Dusty" Malone

  • Nom complet :
    Edouard Malone

  • Surnom : Dusty

  • Date de naissance :
    6 décembre 1897

  • Profession :
    Détective privé spécialisé en transition digitale & résilience des entreprises

  • Caractéristiques :
    • Toujours vêtu d’un trench-coat et d’un chapeau fedora
    • Une cigarette (ou un cigare) souvent au coin des lèvres
    • Un regard perçant, marqué par le poids de ses erreurs passées

  • Motivation : 
    Traquer les inefficacités et éliminer les compromis, coûte que coûte

  • Forces :
    • Une persévérance à toute épreuve
    • Une capacité exceptionnelle à détecter les failles et proposer des solutions précises

  • Mantra :
    « Plus JAMAIS le moindre compromis »

« Sale affaire… » L’histoire commencerait probablement par ces mots si elle vous était contée par Eddie « Dusty » Malone. Mais ce que nous allons vous révéler dans ce dossier spécial, pour rien au monde il ne vous l’aurait raconté… Parce qu’il s’agit, ni plus ni moins, que de la pire erreur qu’il ait commise au cours de sa carrière. Mais également du point de départ d’une motivation sans faille à traquer les compromis, sans laquelle ses histoires n’auraient aucun sens. Installez-vous confortablement, et n’oubliez pas : rien de ce que vous lirez ici ne doit sortir de cette pièce. 

Alors qu’il était encore un jeune détective extrêmement prometteur de la Ligue Digitale, Edouard Malone, fraichement marié et papa d’une adorable petite fille, a accepté une enquête que sa direction qualifierait plus tard de « pire fiasco que la Ligue ait connu ». 

Une sale affaire en vérité : la Boing & Co, une PME du coin spécialisée dans la fabrication de mécanismes pour machines à sous, s’était fait voler des données informatiques relatives à un nouveau brevet de modèle de ressort hélicoïdal à suspension démodulée. 

Dépêché sur les lieux en urgence, notre agent talentueux était rapidement remonté à la source du problème : une faille de sécurité informatique de grande ampleur, laissée béante sciemment sur ordre du dirigeant de l’entreprise, un dénommé Kenneth Mc Carty. 

Et lorsqu’il avait débarqué dans le bureau de ce dernier, avec le zèle et les idéaux d’un jeune enquêteur trop excité pour garder la tête froide, Eddy était bien décidé à faire la lumière sur cet incident et à coffrer l’odieux personnage. Il était loin de se douter que ses principes n’allaient pas tarder à voler en éclats. 

Evidemment, le suspect avait commencé par nier. Ils font tous ça. Mais notre agent talentueux, exposant l’une après l’autre les preuves irréfutables de la culpabilité de Mc Carthy, finit par faire craquer son interlocuteur. Oui, il avoua à Eddie qu’il avait effectivement été prévenu de cette faille de sécurité qui laissait l’entreprise vulnérable, mais qu’il était confronté à un dilemme d’ordre moral : La PME traversait une crise importante, et sa trésorerie, au plus bas depuis des mois, ne lui permettait pas d’investir dans la sécurité de son système d’information sans être forcée à prendre des mesures déchirantes de licenciement. Plusieurs pères de famille, comme l’était Eddie, qui devraient annoncer en rentrant un soir chez eux qu’ils avaient perdu leur emploi, leur unique source de revenu…  

Monsieur Mc Carthy, qui n’était finalement pas le mauvais bougre que s’était imaginé Eddie, se souciait davantage du sort de ses collaborateurs que d’une faille de sécurité qui, il était raisonnable d’en convenir, ne donnerait certainement pas lieu à une seconde cyberattaque, puisque la foudre ne tombait jamais deux fois au même endroit… 

Eddie, pensant à sa propre fille et à sa charmante épouse, ne put se résoudre à mettre en péril le sort de ces hommes et femmes, que tentait de protéger le courageux chef d’entreprise qui se tenait devant lui. 

Il fit un compromis. Celui de trop : il décida de fermer les yeux… 

Quand il les rouvrit, ce fut pour se réveiller quelques semaines plus tard au beau milieu d’un scandale étalé dans toute la presse locale : l’entreprise avait été victime d’une seconde cyberattaque, qui avait cette fois bloqué toute sa chaine de production pendant plus de 15 jours. Un drame dont la PME familiale ne se remettrait pas, incapable d’honorer ses commandes, de payer ses employés et de régler ses factures. 

Au final, l’entreprise dut fermer ses portes, et pas moins de 43 salariés perdirent leur emploi, livrés à eux-mêmes dans une ville qui ne faisait, elle, pas de compromis avec ses habitants. 

En voulant sauver quelques personnes, il avait condamné l’ensemble des salariés à un bien triste avenir. C’était le prix à payer pour avoir accepté de faire un compromis. Dévasté, rongé par une culpabilité qui ne le lâcherait plus, il devint l’ombre de lui-même. Il fut renvoyé de la Ligue Digitale, et son épouse, lassée de le voir sombrer jour après jour dans l’alcool et le cynisme, finit par le quitter pour ce fichu Lance Shiny, un jeune premier de la brigade qui représentait tout ce qu’Eddie aurait dû devenir. 

Brisé, il finit par toucher le fond. Et c’est au milieu de son petit appartement, situé en haut d’une tour sinistre de la vieille ville et puant le tabac et le scotch bon marché, qu’il prit une décision qui allait donner un sens à son existence : Il allait se racheter. Il passerait le reste de sa misérable vie à mettre son talent au service d’entreprises qui, à l’image de Boing & Co, avaient besoin d’aide pour réussir leur transition digitale et garantir leur résilience et leur compétitivité.  

Plus JAMAIS il n’accepterait le moindre compromis.